La discipline positive (DP) est une méthode psycho-éducative mise au point aux Etats-Unis par Jane Nelsen. S’appuyant sur les travaux de plusieurs psychiatres, celle-ci a développé une pédagogie testée in situ –Nelsen est la mère de sept enfants- et fondée sur la bienveillance et la fermeté. Dans le cadre de l’application Daylindo, cette méthode peut permettre de surmonter les obstacles d’apprentissage et de rendre la communication plus aisée au sein de la famille.
Finis bonnet d’âne, punitions systématiques, tous ces outils qui fleurent bon le « c’était mieux avant » et qui ne fonctionnent plus dans nos sociétés où le rapport parents-enfants n’a cessé d’évoluer depuis 50 ans. C’est le constat émis par Jane Nelsen dès les années 1970 quand elle a commencé à penser l’éducation de ses enfants autrement. Etudiante en développement de l’enfant, elle s’intéresse aux travaux des psychiatres Alfred Adler et Rudolf Dreikurs. A travers leur concept et via des groupes de parents qu’elle organise, elle définit, avec le concours de Lynn Lott, les principes de la discipline positive. Un credo s’impose : il est nécessaire de valoriser l’enfant pour l’aider à développer ses compétences et le rendre autonome. Pour cela, il faut créer un cadre dans lequel adultes et enfants se retrouvent et peuvent communiquer. Avec son aspect ludique, Daylindo peut favoriser cette communication.
Témoignage – Nezha, enseignante en école maternelle depuis 10 ans
« La discipline positive a fait son entrée à la maternelle depuis plusieurs années. La réforme de Peillon a mis en place en 2015, de nouveaux programmes pour la maternelle prônant une école juste pour tous et exigeante pour chacun. Le ministre de l’Education nationale actuel a évoqué, à l’occasion de la rentrée 2017, l’école de la bienveillance.
Concrètement, cela se traduit par des temps de parole le matin où les enfants peuvent s’exprimer, l’aménagement d’espace où l’enfant peut s’isoler dans la journée s’il en ressent le besoin, s’il est en colère… J’ai, par exemple, mené un projet de classe sur les émotions pour mieux les nommer et les identifier.
L’idée principale de cette méthode est d’inclure. D’abord les enfants, en étant davantage à leur écoute, en s’adaptant à leur rythme mais aussi les parents sans lesquels tout cela ne fonctionne pas. Au final, les enfants ont davantage confiance en eux, ont moins peur.
Actée dans les programmes, la discipline positive est une ligne de conduite qui se met en place doucement dans les écoles. Les animations pédagogiques, les temps avec des inspecteurs spécialisés, les échanges en conseil des maîtres permettent aux enseignants d’y être sensibilisés. »
Plusieurs principes définissent ce cadre :
- Connecter avant de corriger : un lien sera obtenu quand l’adulte aura validé ce que ressent l’enfant. C’est par une écoute attentive que ce lien peut se créer. Et une fois que l’enfant aura été entendu, il sera plus réceptif à ce que l’adulte cherche à lui faire comprendre.
- Impliquer les enfants dans la recherche de solutions : heure des devoirs, temps consacré aux écrans…, les enfants qui participent à la définition des limites seront plus à même de les respecter. Une coopération se met donc en place qui permet de sortir du rapport de soumission souvent existant. L’application Daylindo se fonde sur cette coopération.
- Impliquer les enfants dans la vie quotidienne de la famille, de l’école : Selon le psychiatre Adler, l’enfant est un animal social. Le sentiment d’appartenir à un groupe social et d’avoir de l’importance en y apportant sa contribution renforce son estime de soi.
- Utiliser l’encouragement de façon efficace : Encourager développe la confiance en soi des enfants. Et à la différence du compliment qui relève plutôt du regard des autres (référentiel externe), l’encouragement aide à bâtir un référentiel interne.
- Redonner sa juste place à l’erreur : Pour considérer les erreurs comme des opportunités d’apprentissage, il ne faut plus les voir comme des marques de faiblesse. Et cela vaut autant pour les adultes que pour les enfants.
- S’assurer de faire passer le message d’amour : « Tu m’aimes si je suis sage », cette remarque d’un enfant de trois ans à sa mère montre comment les adultes peuvent oublier de rappeler leur amour quand ils sont davantage focalisés sur la correction.
- A la maison comme à l’école, la discipline positive a pour but d’instaurer un sentiment de bienveillance qui donnera aux enfants les clés pour grandir et apprendre. Daylindo comme outil numérique peut y contribuer.
Article écrit par https://ptitecom.com